#Biographie - France

Albert André

A 22 ans, Albert André (nom de guerre Jacque Paris (1919-03-01)) et sa famille résidaient dans la ville balnéaire d'Arromanches-les-Bains. Leur vie a changé au cours de l'été 1940, lorsque les forces allemandes sont arrivées et ont occupé le village.

En avril 1942, Albert est enrôlé comme ouvrier dans les forces allemandes et doit participer à la construction des fortifications allemandes à Arromanches et Asnelles. Il déclare qu'il n'avait pas le choix en raison des accords conclus entre le gouvernement français de Vichy et l'Allemagne nazie.

En août 1943, il est contraint de se rendre en Allemagne pour participer aux travaux de construction dans le cadre de l'effort de guerre. Le 5 août 1943, il part pour l'Allemagne avec cinq autres personnes. Après quatre jours de mauvais voyage, de Caen à Paris puis en Allemagne, ils arrivent enfin à Aix-la-Chapelle. Arrivé à Essen, il entre en contact avec des travailleurs esclaves de l'Organisation Todt, qui construisent des baraquements en bois où ils seront logés.

Sa mère lui apprend que son grand-père est décédé en France et il voit là l'occasion de revenir. Il informe ses supérieurs que c'est son père qui est décédé et demande une courte permission de retour pour s'occuper de sa famille. Le 8 décembre 1943, il est escorté à la gare par des membres de l'Organisation Todt, qu'il réussit à semer, et rentre directement chez lui à Arromanches.

A son arrivée, il s'empresse de se procurer de faux papiers (sous le nom de Jacque Paris) afin de dissimuler son identité en cas de contrôle par les forces d'occupation allemandes. Au cours des mois suivants, en particulier au mois de mai, il assiste à une recrudescence de l'activité allemande, mais aussi à des bombardements intensifs des Alliés sur les positions allemandes le long de la côte.

Le matin du 6 juin 1944, il se réveille avec sa famille au milieu des bombardements aériens et navals qui commencent à frapper les environs d'Arromanches-les-Bains. À l'aube, il regarde la mer et remarque un écran de fumée artificiel dû aux bombardements. Ce n'est que plus tard dans la journée que la fumée s'est dispersée et qu'ils ont pu voir des centaines de navires au large de la côte.

Plus tard dans la journée, le village fut libéré par les forces britanniques qui entraient dans Arromanches. Albert se souvient de les avoir vus dans la rue et d'avoir brièvement discuté avec eux, tandis que d'autres leur apportaient du vin.

Malheureusement, plusieurs membres de sa famille ont été tués dans les bombardements, notamment sa sœur et son mari. Il a survécu à la guerre et a fondé une famille. Ses mémoires ont été enregistrées par un membre de sa famille qui les a publiées pour que d'autres puissent entendre l'histoire civile d'un habitant d'Arromanches pendant la Seconde Guerre mondiale.

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